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    OMAR BONGO le lion d'Afrique (Suite et fin)

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    OMAR BONGO le lion d'Afrique (Suite et fin) Empty OMAR BONGO le lion d'Afrique (Suite et fin)

    Message par Admin Mar 16 Juin 2009 - 13:54

    Relations diplomatiques


    En 1973, Omar Bongo arrime le Gabon à l'organisation pétrolière OPEP afin de maximiser les rendements produits par l'industrie pétrolifère gabonaise.
    A partir des années 1980, Omar Bongo, désormais considéré comme un "sage" du continent africain, met à profit son expérience politique en se proposant comme médiateur dans divers conflits, aussi bien entre Etats africains, qu'internes à un Etat particulier. Ainsi, en 1988, il organise à Libreville une rencontre entre le président angolais José Eduardo Dos Santos et le dirigeant congolais Denis Sassou Nguesso, dont les pays respectifs sont en guerre depuis treize ans, rencontre qui aboutit à un traité de paix historique. En Afrique du Sud, Bongo ne ménage pas son soutien à Nelson Mandela, alors en lutte contre le régime de l'apartheid. En 1997, il tente en vain, au Zaire, de réconcilier Mobutu et Kabila. Depuis la fin des années 1990, il oeuvre à une réconciliation entre le Tchad et le Soudan. En 2008, il parvient à mettre un terme à une guerre civile qui durait depuis plusieurs années en Centrafrique en arrachant aux belligérants un "Pacte de réconciliation nationale". Il échoue en revanche au Congo où se déroulait une terrible guerre civile entre son ami Sassou Nguesso et son autre ami Pascal Lissouba; sommé de choisir son camp au nom de l'amitié, il s'en sort en aidant les deux combattants, ce qui n'a pas été bénéfique à la paix.

    Outre la France, Omar Bongo a également tissé des relations politiques et économiques étroites avec le Maroc (il a été très ami avec le roi Hassan II), le Congo et la Chine, et s'est lié d'amitié avec les présidents sénégalais Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, le président éthiopien Mélès Zenawi, l'ancien président malien Alpha Oumar Konaré, l'ancien président ghanéen John Kufuor, l'ex-président mozambicain Joaquim Chissano, le médiateur burkinabè des Nations Unies au Darfour Djibril Bassolé, le président burkinabè Blaise Compaoré, le Guide lybien Mouammar Kadhafi, le président tchadien Idriss Déby Itno, le président centrafricain François Bozizé, le président zimbabwéen Robert Mugabe, le président gambien Yahya Jammeh, le président togolais Faure Gnassingbé, ou encore le roi d'Espagne Juan Carlos...

    En 2008, il parvient à faire élire son ami et compatriote Jean Ping à la tête de la Commission de l'Union Africaine.


    Allégations de corruption


    Au cours des années 1998-1999, le Sénat américain a enquêté sur les avoirs placés aux Etats-Unis par le président gabonais. Son rapport révèle que le montant des avoirs d'Omar Bongo, placés sur ses différents comptes bancaires à la Citibank, à New York, de 1985 à 1997, serait d'environ 130 millions de dollars. L'argent de ces comptes qui provenaient de revenus pétroliers aurait permis de financer la campagne électorale de 1993 du président Bongo, alors candidat à sa propre succession à la tête de l'État gabonais.

    Selon un article du New York Times du 9 novembre 2005, il aurait versé 9 millions de dollars US en 2003 sur le compte d'une compagnie de Jack Abramoff, un lobbyiste américain, afin que celui-ci lui arrange un entretien avec le président des États-Unis George W. Bush. Il déclara quelques jours plus tard que cela était un « mensonge grossier » et qu'il allait porter plainte. Cette déclaration n'a eu aucune suite.

    En janvier 2008, le journal Le Monde révèle la liste des biens mal acquis supposés en France du président gabonais et de sa famille ... plus de 33 appartements et hôtels particuliers équivalent à plus de 150 millions d'euros. Ces informations sont issues de l'enquête de la police française qui faisait suite à la plainte déposée en mars 2007 par trois associations françaises Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora) pour recel de détournements de fonds publics.

    Le 13 février 2009, Omar Bongo Ondimba voit certains des comptes bancaires qu'il détient en France saisis par la justice française, conformément à une décision de la cour d'appel de Bordeaux. Cette décision intervient suite à une affaire d'escroquerie aux dépens d'un chef d'entreprise français. Ce dernier, en différent commercial avec le président gabonais, a été emprisonné au Gabon en 1996, et sa famille a dû verser une somme de plus de 450 000 euros à M. Bongo pour le faire libérer, versement « indu et soumis à restitution » selon la justice française. Suite à cette affaire le gouvernement gabonais a accusé la France de mener une « campagne pour déstabiliser » le pays. Bongo s'est en effet senti trahi car il a bénéficié en France, durant des décennies, d'une forme d'immunité.

    Le 30 mars 2009, ouverture d'une enquête sur des comptes qui appartiendraient à Édith Bongo, épouse d'Omar Bongo et fille de Denis Sassou Nguesso, décédée le 14 mars 2009, soupçonnée d'avoir servi de prête-nom à Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso auprès de plusieurs établissements bancaires, afin de dissimuler des capitaux provenant de détournements de fonds publics à Monaco, enquête qui fait suite au courrier de l'association Sherpa au prince Albert II et au procureur de Monaco demandant l'ouverture d'une information judiciaire et le gel des avoirs financiers à Monaco d'Édith Bongo.

    Le 5 mai 2009, la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, juge recevable la plainte déposée par Transparency International France et l'Association Sherpa visant Omar Bongo et deux autres chefs d'États africains Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville) et Teodoro Obiang (Guinée équatoriale) soupçonnés de posséder en France des biens immobiliers financés par de l'argent public détourné. Cette décision est prise contre l'avis du parquet qui disposait de cinq jours pour faire appel, ce qu'il a effectivement fait.



    Famille


    En octobre 1959, il épouse Patience Dabany, une jeune chanteuse de quinze ans qui lui donnera deux enfants : Ali Ben Bongo et Albertine Amissa Bongo (1964–1993). L'aînée, née d'une autre mère, Pascaline Bongo, diplômée de l'École nationale d'administration française, est sa directrice de cabinet et épouse de Paul Toungui, ministre d’État chargé des Affaires étrangères. Ses fréquents déplacements à Paris et à New York lui valent d'être cataloguée, à tort ou à raison, "gestionnaire de la fortune paternelle". Son fils aîné, Ali Ben Bongo, est ministre de la Défense du Gabon depuis 1999. Il est pressenti comme étant le successeur naturel de son père, bien qu'il soit réputé impopulaire auprès de son peuple.

    Le 4 août 1990, Omar Bongo a épousé Édith Sassou Nguesso, la fille aînée de l'ancien président congolais Denis Sassou Nguesso. De cette union naquirent deux enfants : Omar Denis Junior Bongo Ondimba et Yacine Bongo Ondimba.

    Au fil de près de quarante années de pouvoir ininterrompu, Omar Bongo a placé sa famille au cœur de l'État, elle est de fait omniprésente dans le gouvernement gabonais comme dans l'administration, l'économie ou les médias.



    Écrits


    • Gouverner le Gabon, 1968
    • Discours prononcé à l'occasion de la fête nationale du 17 août 1969, 1969
    • Dialogue et participation, 1973
    • Rénovation : pensées politiques, 1973?
    • Pensée et action sociales, 1974
    • Au service du Gabon, 1975
    • Le Dialogue des nations : L'Afrique dans le nouvel ordre politique et économique mondial, 1980
    • Le Réconciliateur : théâtre, 1977
    • Le dialogue des nations, 1978
    • Dix ans de pouvoir et de progrès, 1978
    • Gouverner, c'est prévoir, 1979
    • Réalités gabonaises : culture et développement, 1983
    • Les années qui viennent, 1985
    • El Hadj OMar Bongo par lui-même, 1986
    • Le Nouvel élan, 1993
    • Omar Bongo, les confidences d'un Africain (entretiens avec Christian Casteran), 1994
    • Les chances du Gabon pour l'an 2000, le chemin du futur, 1998
    • Blanc comme nègre (entretiens avec Airy Routier), 2001

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