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    D’une réforme à l’autre, l'Eglise catholique dit niet à la révision de la constitution pour lui éviter le sort du Pvi ou de la Lépi

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    D’une réforme à l’autre, l'Eglise catholique dit niet à la révision de la constitution pour lui éviter le sort du Pvi ou de la Lépi Empty D’une réforme à l’autre, l'Eglise catholique dit niet à la révision de la constitution pour lui éviter le sort du Pvi ou de la Lépi

    Message par Admin Mar 16 Juil 2013 - 12:54

    D’une réforme à l’autre, l'Eglise catholique dit niet à la révision de la constitution pour lui éviter le sort du Pvi ou de la Lépi


    Le débat sur la révision de la Constitution doit se concentrer sur l’incapacité notoire du régime du changement à gérer de façon fructueuse des réformes sérieuses.

    Qu’est-ce qui a compromis la réforme du programme de vérification des importations (Pvi) ? La manière de sa mise en œuvre. Qu’est-ce qui a fragilisé la confection de la liste électorale permanente informatisée (Lépi) ? C’est encore la manière dont la réforme a été conduite. Avec un second mandat, le gouvernement demeure incapable de trouver la méthode de rendre performantes les importations, l’économie portuaire et les autres réformes économiques. Il demeure incapable de corriger la Lépi et de renforcer la démocratie. Et maintenant, c’est au pilier de la loi fondamentale béninoise qu’il s’attaque toujours avec la même méthode qui a montré ses failles dans la plupart des secteurs de la vie de la société.

    Les Béninois connaissent maintenant cette méthode. Avec l’habituel cafouillage, le même entêtement et cette manière incroyablement forcenée, avec les intimidations et les monologues parallèles sans le moindre débat contradictoire constructif, à coups de demi-vérités et de manipulations grossières des informations, à coups de soutiens et de marches orchestrées, financées et hyper-médiatisées, le pouvoir exécutif pousse à la roue la révision de la Constitution.

    La véritable question

    La question n’est pas de savoir si la Constitution peut être révisée oui ou non, puisque la loi fondamentale a déjà prévu les conditions de sa propre révision. La question, c’est de savoir si le pouvoir actuel peut mener une réforme de cette importance dans le sens d’une avancée de la démocratie. A voir objectivement le sort qu’ont connu les autres réformes enclenchées, il y a de quoi en douter. Le Pvi et la Lépi sont normalement des réformes importantes et même indispensables. Mais à cause de leur gestion, aussi bien l’économie que la démocratie du Bénin s’en trouvent menacées. Malgré la majorité parlementaire dont a joui le régime du changement au premier mandat et malgré une plus grande majorité encore pendant ce second mandat, malgré la faiblesse des forces politiques de l’opposition et de toutes les autres forces, le pouvoir du changement est incapable de mener à bien ses réformes majeures ou même de les corriger. Le changement souffre gravement d’un profond dysfonctionnement dans la gestion du pouvoir et dans l’animation de la vie politique. Et s’il doit réserver à la Constitution le sort qu’il a réservé à la Lépi et au Pvi, il faut l’en empêcher.

    Soupçon accru

    Or, la gestion de ce dossier de la révision n’est pas de nature à apaiser les soupçons et à rassurer. Bien au contraire. Le pouvoir joue comme à la lettre dans le playbook des Tandja, Wade et autres autocrates qui ont tripatouillé la Constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir : interventions suspectes d’experts étrangers, marches des populations, manipulations médiatiques, etc. Plus Yayi clame qu’il va quitter le pouvoir à la fin de son second mandat, moins les Béninois le croient.

    Tout le monde sait que ceux qui s’accrochent au pouvoir commencent toujours par prétendre le contraire et par faire des promesses solennelles aux plus grandes autorités religieuses et politiques de ce monde.

    Avec le pouvoir exagérément personnel d’un Yayi toujours en campagne, aucun indice ne fait penser qu’un dauphin ou qu’une organisation politique est préparée pour poursuivre l’après Yayi. C’est une telle stratégie qui aurait indiqué les qualités de leader et inspirée confiance. Or, plus le second mandat avance plus personnel devient le pouvoir de Yayi. Et pour tout ce qui est dit sur la lutte contre la corruption pour justifier la révision de la Constitution, pourquoi ne pas déjà appliquer la nouvelle loi votée à ce sujet ?

    Le pot-aux-roses

    Comme une leçon bien apprise, la rengaine est sur les lèvres des marcheurs : la Constitution doit être révisée pour la création d’une Cour des comptes, la constitutionnalisation de la commission électorale nationale autonome (Céna) et l’imprescriptibilité des crimes économiques (voir encadré). Mais rares sont ceux qui ont vu le décret et le texte de révision déposés par l’Exécutif au parlement. Il n’y a pas de médiatisation sur les glissements révélateurs qui se sont opérés entre les rapports des Commissions Ahanhanzo-Glèlè et Gnonlonfoun et le texte déposé.

    En plus du fait que le projet de révision tend à renforcer encore plus le pouvoir d’un Exécutif déjà trop fort, quand il s’agit de la limitation du nombre de mandats du président, la mention limitation « à deux » s’est soudainement évaporée. Donc au fond, plus on parle de la révision de la Constitution et moins on parle de ce qu’il faut réviser. Le silence de ce qu’on tait est plus assourdissant que la clameur de ce qu’on rabâche.

    Il ne reste plus qu’à commencer des prières politiques et des cultes de soutien ou de remerciement suivis d’immolations de bœufs en faveur de la révision de la Constitution. Le peuple n’est pas dupe.

    André QUENUM et Guy DOSSOU-YOVO

    Les arguments avancés par les griots de Boni YAYI



    Allasane Soumanou Djimba, ministre de l’Enseignement secondaire

    Le président Boni Yayi est un légaliste, un républicain. Et c’est pourquoi il me charge de vous dire de ne pas vous laisser distraire par les vendeurs d’illusion. Nous leur donnons rendez-vous en 2016. La ville de Djougou ne votera jamais pour ceux qui n’ont rien fait pour elle. Boni Yayi a construit des écoles, des dispensaires, des maternités etc.

    - Est-ce que vous êtes d’accord pour la révision de la Constituion ?

    - Oui…

    Mme Honorine Attikpa, directrice générale de la loterie nationale du Bénin

    En principe, la révision de la constitution ne devrait plus faire objet de polémique aujourd’hui. Qu’il vous souvienne que dans sa déclaration de candidature le samedi 29 janvier 2011 au stade de l’Amitié, le président Boni Yayi avait inscrit dans son bouquet de plan de développement de notre pays la modernisation de notre constitution.

    Vouloir réviser la constitution aujourd’hui pour répondre aux aspirations actuelles de notre peuple paraît à mes yeux comme le respect d’un engagement pris et la parole donnée.

    Eugène Azatassou, forces Cauris pour un Bénin émergent (Fcbe)

    L’alliance Fcbe soutient sans réserve la révision de la Constitution pour la modernisation et le renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit au Bénin. Il urge d’opérer d’importants changements au niveau de la Constitution béninoise pour rendre plus transparente la gestion de la chose publique. Au nombre des innovations contenues dans le projet de révision figurent : la création et l’institutionnalisation de la Cour des comptes et de la commission électorale nationale autonome (Céna) et l’imprescriptibilité des crimes économiques. L’institutionnalisation de la Cour des comptes est une exigence de l’Uemoa et le Bénin doit s’y conformer. Ces modifications contribueront à la lutte contre la corruption, un mal qui constitue à ce jour un handicap pour le développement économique du Bénin.

    Cyprien Togni, maire d’Allada

    Réviser la Constitution ne voudra pas dire créer une nouvelle République pour baliser le terrain à un troisième mandat au président Boni Yayi. Les Béninoises et Béninois qui continuent de lui faire des procès d’intention, heureusement qu’ils ne sont pas nombreux, doivent plutôt le prendre au sérieux, en lui faisant confiance. Car, le souci majeur du chef de l’Etat est ailleurs : renforcer l’Etat de droit et la démocratie.

    Irénée Agossa, ancien conseiller à la Haac

    Si on ne révise pas la constitution, la corruption va s’aggraver dans le pays, le taux de croissance économique va baisser, il n’y aura plus de développement.

    Barthélemy Kassa, ministre en charge de l’énergie

    Il y a beaucoup de freins au développement du Bénin contenus dans la Constitution qu’il faut corriger. Le premier mandat du président Boni Yayi, c’est terminé. Deuxième mandat obtenu par ko.

    Pourquoi chercher encore à faire des jeux pour s’éterniser au pouvoir ?

    Rachidi Gbadamassi, député Fcbe

    Il y a une différence entre réviser et changer la Constitution. Je vous renvoie au dictionnaire Larousse.

    André QUENUM et Guy DOSSOU-YOVO

      La date/heure actuelle est Ven 29 Mar 2024 - 2:16