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    A la loupe : Des actes du gouvernement contre l’extradition de Talon

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    A la loupe : Des actes du gouvernement contre l’extradition de Talon Empty A la loupe : Des actes du gouvernement contre l’extradition de Talon

    Message par Admin Lun 22 Avr 2013 - 11:12

    A en croire Me Jospeh Djogbénou interviewé par mes confrères de la Nouvelle Tribune, dans le processus d’extradition d’un présumé coupable de la France vers son pays d’origine, le pouvoir politique français a un droit de véto. Pour résumer cet agrégé des Facultés de droit, droit privé et sciences criminelles, si le gouvernement français le décidait, Patrice Talon ne sera jamais extradé. Et cette décision est laissée au pouvoir discrétionnaire du pouvoir politique de François Hollande. Or à la lecture d’un certain nombre d’actes posés par le gouvernement béninois ces derniers mois, il ne serait pas exagéré de penser ni d’écrire que les dirigeants béninois militent inconsciemment pour la non extradition de Talon. Panorama !

    Dans la journée du samedi 23 février 2013, Le Quai d’Orsay a mis en garde contre des risques possibles d’attentat ou d’enlèvement qui pèseraient sur les Français résidant au Bénin. Le ministère des Affaires étrangères conseillait aux ressortissants de veiller à respecter une « vigilance accrue ». Quelques heures plus tard, le gouvernement béninois par la plume officielle de son ministre des Affaires Etrangères « dément formellement ces allégations dénuées de tout fondement qui créent une psychose artificielle dans l’opinion publique nationale et internationale autour d’un pays pourtant reconnu pour sa stabilité et le bon fonctionnement de ses institutions démocratiques ». Le Bénin traite donc le pouvoir français de….. C’est l’acte I.

    Acte II, dans la même foulée dame rumeur puis une bonne partie de la presse béninoise font savoir que le Bénin a demandé le rappel de l’ambassadeur de France Jean-Paul Monchau. On a eu droit, dans la confusion, à un démenti. Mais quelques jours tard on apprend que Aline KUSTR-MENAGER a été proposée en Conseil des ministres à Paris le 20 mars 2013 pour remplacer Jean-Paul Monchau…C’est fumeux et cela peut se comptabiliser dans les actes qui peuvent faire plisser la peau du front au gouvernement français.

    Acte III : Tous ceux qui prêtent un peu d’attention à l’actualité internationale savent que les Etats-Unis ne sourissent point au président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Ils savent aussi que la France est un allié des Etats-Unis sur bien de chantiers au plan mondial. En recevant avec tous les honneurs et en grande pompe les 14 et 15 avril derniers le président iranien, le gouvernement béninois a sûrement mécontenté le gouvernement américain et certainement celui de la France. C’est un acte hautement politique de la part des dirigeants béninois qui peut entrer en ligne de compte dans les décisions politiques de la France dans le dossier Yayi-Talon.

    Acte IV : Dans le registre des actes du gouvernement béninois que le politique français peut prendre en considération avant toute décision d’extradition, il y a le traitement auquel l’Exécutif béninois soumet les autres présumés coupables : Extraction de prison du docteur Cissé le mardi 04 décembre 2012 pour audition devant un conseil militaire de discipline sans l’avis du Juge, l’obtention de lettre d’audience de Cissé et Zoubé sous pression dénoncée par les avocats. Il y a quelques jours seulement, le transfèrement des présumés coupables Johannes Dagnon, Pamphile Azonmahoun, de la prison de Cotonou vers celles de Kandi et Parakou sans l’aval du juge d’instruction en charge du dossier a suscité une conférence de presse des avocats des ces personnes-là. Tous ces actes mis ensemble ici, donnent du crédit à Patrice Talon qui dit craindre pour sa vie une fois rentré au Bénin.

    Acte V : Enfin le politique français peut tenir compte in fine de l’avis du juge qui a estimé que les preuves fournies par les accusateurs de Patrice Talon sont jusque-là insuffisantes.

    Moralité : on peut vouloir une chose et poser involontairement des actes pour son contraire.

    Source: www.visages-du-benin.com

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