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    Abolition de l'esclavage et histoire des Antilles, Martinique, Guadeloupe (Suite)

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    Abolition de l'esclavage et histoire des Antilles, Martinique, Guadeloupe (Suite) Empty Abolition de l'esclavage et histoire des Antilles, Martinique, Guadeloupe (Suite)

    Message par Admin Jeu 20 Aoû 2009 - 11:17

    Abolition de l'esclavage et histoire des Antilles, Martinique, Guadeloupe (Suite et fin )

    Tous les experts s'accordent sur le fait que l'organisation sociale, politique et religieuse des Arawaks, l'expression de leur art, la structure de leur économie, faisaient d'eux sans aucun doute le groupe d'indigènes le plus développé de la région antillaise.

    Ils possédaient un répertoire varié d'expression d'art dans divers domaines : sculptures, céramiques, joaillerie, danses, musiques et poésies.
    C'était un peuple paisible, sédentaire, très évolué, pacifiste et très hospitalier.
    Les Arawaks étaient empreints d'une grande sagesse et vivaient en parfaite harmonie avec la nature.

    Ils vivaient essentiellement de l'agriculture, de la chasse et de la pêche.
    Bien que le manioc (Yuca) était leur nourriture principale, ils amélioraient leurs repas de nombreuses façons : haricots, fruits, produits de la chasse et de la pêche. Ils cultivaient le coton, qui leur permettait de confectionner les hamacs dans lesquels ils s'allongeaient, mais aussi des cordes de fibre.

    Quelques traces de leur existence demeurent encore visibles aujourd'hui, notamment en Guadeloupe à Trois Rivières, au site des Rochers Gravées.
    La Basse-Terre présente la plus grande concentration d'art rupestre de toutes les Petites Antilles.

    Ainsi, des archéologues ont trouvé en Martinique et dans le reste des Antilles des outils en pierre dont l'appartenance est attribuée aux Amérindiens, leur ancienneté étant estimée entre 3000 à 3500 ans. En réalité, l'histoire connue de l'île commença quelque 1500 ans avant Christophe Colomb quand s'y installèrent les Amérindiens arawaks originaires des côtes vénézuéliennes.

    Fin du VII ème siècle après JC, un autre peuple envahi la région : les Caraïbes.
    Migrants de l'Orénoque,(des Guyanes), les indiens Caraïbes (Karibs) ou Kalinas (guerriers) sont des peuples guerriers redoutables. Ils vont conquérir toutes les petites Antilles en exterminant sur leur passage les premiers habitants connus des îles.

    Les caraïbes étaient de surcroît cannibales (le nom indien de Kalinas, hommes féroces, a donné par altération en espagnol “Canibal”).

    Le tempérament guerrier des Caraïbes s'exprima de façon redoutable face aux Arawaks qu'il exterminèrent systématiquement et impitoyablement.

    Au court de leurs raids sanglants contre les Arawaks, les indiens Caraïbes épargnèrent cependant les femmes - non pas par galanterie, mais pour uniquement les conserver intacts ... à des fins personnelles.

    Les premiers colons eurent ainsi la surprise d'entendre parler deux langues distinctes chez les mêmes indiens : la langue Caraïbe pour les hommes et l'Arawak pour les femmes.

    Les caraibes auraient nommé la Guadeloupe du nom de Caloucaera (Karukera) signifiant « l'île aux belles eaux ». La Martinique Madinina, « l'île aux fleurs », Madiana, Matinite et enfin, par influence de l'île voisine de la Dominique, le nom est devenu Martinique. Selon l'historien Sydney Daney, l'île aurait été appelée « Jouanacaëra », par les Caraïbes, ce qui signifierait « l'île aux iguanes » Pour HaÏti, ils auraient nommé leur île, selon le cas, Ayiti, c'est-à-dire « Terre des hautes montagnes », Quisqueya et Bohio. Lorsque Christophe Colomb aperçut cette île pour la première fois, l'île d'Ayiti comptait probablement quelques centaines de milliers d'habitants.

    Ils vivaient dans des maisons appelées Carbet. Ils se nourrissaient de racines (ignames, patates douces), de " Kassav" (galette de manioc) et de pêche.
    On a mis au jour leurs armes, leur vannerie et leur poterie de technique "colombin", (datées de 600 à 1500 environ) à Morel, à l'Anse à la Gourde et à Grande Anse. Ce sont ces indiens Caraïbes, guerriers invincibles, et excellents navigateurs qui habitaient l'île, lorsque Christophe Colomb débarqua pour la première fois en 1493, à Capesterre-Belles-Eaux.

    Lorsque Celui ci débarqua en Martinique, le 15 juin 1502, (lors de son quatrième voyage), il fit la connaissance des Caraïbes puisque les Arawaks avaient déjà disparu depuis le XIIIe siècle. Redoutant les terribles Caraïbes pour leur anthropophagie, Colomb quitta l'île et, par la suite, les Espagnols ne s'intéressèrent plus à la Martinique. Ainsi, ils laissèrent la place aux Français et aux Anglais.

    Christophe Colomb découvrit l'île d'HaÏti en 1492 et la baptisa Española (« l'Espagnole ») que les cartographes confondront en Hispaniola (« Petite Espagne »). L'île d'Hispaniola fut organisée en colonie par Bartolomeo Colomb — le frère de Christophe — qui fonda, en 1496, la Nueva Isabela (la « Nouvelle Isabelle », du nom de la reine de Castille), laquelle deviendra plus tard Santo Domingo (Saint-Domingue, en français). Les Espagnols soumirent les Arawaks et les Caraïbes à des travaux forcés afin d'extraire l'or des mines. En moins de vingt-cinq ans, les populations autochtones de Santo Domingo furent complètement décimées. Les Espagnols firent alors venir des Noirs d'Afrique pour remplacer les autochtones.

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